Semelle isolée et semelle filante : faites la différence

Semelle isolée et semelle filante : faites la différence

Les fondations font partie des éléments les plus importants d’une construction, assurant la stabilité et solidité de toute la structure, qu’il s’agisse d’un bâtiment ou d’un autre ouvrage de génie civil. Elles ont pour rôle de transmettre et de répartir les charges de la construction dans le sol.

À noter que les fondations, quel que soit le type, doit répondre à la norme NF DTU 13.2.

Les types de fondations

Il y a plusieurs types de fondations, et il faut choisir leurs configurations en fonction des caractéristiques du sol, et du type de l’ouvrage à construire.

Les fondations superficielles

Les fondations superficielles, appelées également fondations directes, sont adaptées à des constructions légères érigées sur un terrain stable. La profondeur n’excède pas les 3 m. C’est le type de fondations les plus courantes pour la construction légère, comme celle d’une maison. Les fondations superficielles sont les plus faciles à mettre en œuvre et à moindre coût.

Les fondations semi-profondes

Les fondations semi-profondes, comme leur nom l’indique, est une option intéressante si le terrain n’est pas assez stable pour des fondations superficielles. C’est le cas d’un terrain boueux ou vaseux. On doit creuser plus profondément des puits, dans lesquels le béton sera coulé. L’objectif est de trouver le sol assez résistant qui supporte le poids de toute la structure. Les fondations semi-profondes ne doivent pas excéder 6 m.

Les fondations profondes

Quant aux fondations profondes, elles consistent à creuser et à enfoncer des pieux à une certaine profondeur importante. C’est un choix envisageable lorsque le terrain ne permet pas la construction avec les deux premiers types de fondations.

Les semelles filantes et les semelles isolées

Les semelles isolées et les semelles filantes sont des types de fondations superficielles.

Les semelles filantes

Appelées également semelles continues, les semelles filantes sont des fondations superficielles qui sont construites sous les murs dans une tranchée continue, en béton (armé ou non). La largeur minimale requise est de 40 cm. Pour être mieux encastrées dans le sol et mises hors-gel, les semelles filantes doivent avoir une profondeur minimale de 50 cm.

Pour la pose d’une semelle filante, un film de polyéthylène armé ou un béton de propreté doit être mis en place avant le coulage du béton, pour la protection contre la dessiccation, le retrait et la pluie.

La semelle filante est facile à mettre en œuvre, et ne coûte pas cher. Le prix au mètre carré, comprenant les fournitures et la pose, varie entre 100 et 200 €/m², plus abordable, comparé à celui des fondations profondes dont le coût peut atteindre les 1000 €/m². Sachez que le type du béton utilisé détermine le coût des fondations.

Les semelles isolées

Les semelles isolées sont adaptées à des ouvrages qui sont constitués de colonnes. Leur construction est soumise à la norme NF DTU 13.11. On les appelle également semelles ponctuelles, car elles sont isolées par rapports aux autres éléments de la fondation d’un ouvrage, pour prendre des charges ponctuelles.

Le principe est de couler dans des fonds de fouille discontinus, assez éloignés les uns des autres. On peut utiliser des longrines préfabriquées, à poser sous le mur, pour ne pas avoir recours au coffrage. Les semelles isolées peuvent être de forme carrée ou rectangulaire.

Les charges sont réparties et concentrées sur chaque poteaux-poutres, ce qui confère à la construction une résistance et une stabilité accrues.

La profondeur de la semelle isolée doit être au moins 50 cm dans une zone tempérée, et au moins de 1 m pour une construction en montagne.

Le choix de la fondation ne doit pas être porté sur l’esthétique, mais sur la bonne tenue et la pérennité de la construction. Il appartient au technicien de déterminer le type de fondations approprié à une construction et au terrain sur lequel elle sera érigée.

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